Bonne et heureuse année 2020 !

La période des fêtes de fin d’année a toujours été pour moi une période de réjouissances et de joies simples. J’ai gardé une âme d’enfant.

Dès début décembre, je vis au son des chants de Noël. J’ai une préférence pour les crooners américains. Et je prépare les pièces de vie pour accueillir famille et amis. Sapin, crèches, illuminations, cadeaux choisis avec amour… Tout est prétexte à rêver. J’adore ça. Même si nos enfants ne sont pas avec nous à chaque fois. Même si c’est en petit comité que ça doit se passer. Même si je préfère les grandes tablées, et le bruit, et les rires d’enfants.

En revanche, ne me demandez pas pourquoi, je déteste le nouvel an. Peut-être parce qu’il signe la fin des fêtes et l’entrée dans l’interminable hiver ?

Aujourd’hui, l’oreille bercée par des airs de Cesaria Evora, je suis nostalgique des Noëls blancs et froids de mon enfance.

Je me rappelle le joyeux repas pris à la maison avec mes parents et mes frères, je me rappelle les cadeaux échangés dans le petit salon, la joie et l’amoncellement de papiers cadeaux, ficelles et boîtes traînant de tous côtés.

Je me rappelle les trajets parfois à pied, parfois en voiture, à minuit moins le quart, jusqu’à l’église toute proche, la chaleur bienfaisante, la joie des fidèles, la ferveur des chants, le petit Jésus qui apparaissait dans la crèche à la fin de la messe, l’endormissement qui nous gagnait dans la douce chaleur, la lumière dansante des bougies. Le vin chaud et les Joyeux Noël échangés avec les voisins.

Le retour à la maison des étoiles pleins les yeux et quand il faisait beau, la voûte étoilée qui nous protégeait. Nous nous endormions le cœur heureux, les cadeaux entassés à côté du lit, le plus précieux à côté de moi sur l’oreiller.

Le lendemain matin, réveillés tôt, nous jouions avec nos nouveaux jouets, attendant le feu vert de nos parents pour nous préparer bien vite et aller recommencer la fête chez nos grands-parents, avec nos nombreux cousins, oncles et tantes. Encore des cadeaux, la joie de nous retrouver tous autour d’un gigantesque sapin, le théâtre improvisé avec les marionnettes de la salle de jeux, les courses-poursuites dans les couloirs et escaliers, la glace du dessert et, grand luxe, les boissons pétillantes sucrées que nous ne buvions que là-bas.

Bien souvent, nous terminions la fête les uns chez les autres, moi logeant chez ma cousine, ou un cousin venant dormir à la maison.

Et pour que la magie soit complète, nous avions souvent la joie de voir les jardins embellis par la neige et notre souffle se détachait en buée dans le gel.

A l’époque, les feux d’artifice n’étaient pas aussi répandus qu’aujourd’hui. Ils existaient dans nos cœurs. Nous nous réchauffions au feu de la famille, de l’amitié, de la joie partagée, des échanges et conversations, des rires et de la magie des cœurs d’enfant.

Aujourd’hui, les Noëls sont plus prosaïques. Les enfants ont le nez sur les écrans, on culpabilise de faire des cadeaux, on les emballe dans des papiers bruns sinistres, avec une triste ficelle en corde. Aujourd’hui, les sapins sont recyclés, tendance récup. On ne mange plus de foie gras. On n’allume plus trop de guirlandes pour ne pas dépenser d’électricité. Les enfants ont grandi. Ils se partagent entre famille et belle-famille comme ils peuvent. Ils n’ont pas le temps de faire la fête à cause de leurs études ou de leur travail. On est sérieux parce que tout va mal, que le monde court à sa perte et que la planète se meurt. On ne peut pas se réjouir d’être heureux parce qu’il y a trop de pauvreté, trop de misère, trop de souffrance.

Cela dit sans jugement.

Pour nous, cette année, la magie était encore au rendez-vous : mes filles nous ont fait la grâce de leur présence, nous avons été gâtés avec des cadeaux qu’elles ont fabriqués elles-mêmes. Le sapin (artificiel) a rempli son office en habillant l’espace. Les crèches nous ont rappelé pourquoi nous étions réunis. Cette année, nous avons bien mangé – quoique sobrement. Cette année, nous nous sommes bien réchauffés à la chaleur de l’amitié, à 2, 3, 4, 6, ou 23. Nous avons accueilli amis et proches à Noël, et avons été accueillis par la famille et par des amis.

Je peux le dire : mon cœur est content de tous ces moments partagés, de cette amitié qui nous réconforte, qui rend la vie plus belle et nous donne le sourire. Je sais combien j’ai de la chance.

Notre seule richesse, ce sont les gens que nous aimons. Les cadeaux, les sapins, la déco, les emballages, la finesse des mets, et même la messe de Noël, n’ont de valeur que si nous pouvons les partager.

Je vous souhaite à tous une année 2020 riche et douce, en paix et dans la joie, avec de belles rencontres et plein de petites étoiles qui viendront émailler votre quotidien.

Soyez heureux.

Auteur : francoiseconscience

Praticienne et facilitatrice convaincue Access Bars et Access Body, je vous invite dans mon monde fait de la magie (l'âme agit!) et de bon sens. Toutes mes expériences de vie m'ont menée où je suis aujourd'hui. Certaines merveilleuses, d'autres plus difficiles. Toutes fondatrices et constructives. Peut-être me donnerez-vous un rôle à jouer dans votre vie ? N'hésitez pas. C'est ma passion et mon métier !

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